En bref
La linogravure est apparue assez récemment dans les années 1900. Il s’agit d’un procédé de gravure en taille d’épargne qui consiste à creuser des sillons dans une plaque appelée linoléum. Oui oui du lino ! Bon pas celui que l’on achète à St Maclou, une plaque faite exclusivement pour la gravure.
Les parties creusées à l’aide de gouges resteront blanche à l’impression. Cette technique est assez proche de la gravure sur bois.
Plutôt du lino marron ou gris clair ?
Le linoléum est une plaque assez souple avec de la toile de jute au verso et un mélange d’huile de lin et de résine au recto. Elle peut être marron ou gris clair. Pour avoir testé les deux j’ai une préférence pour la marron, un peu moins tendre, plus difficile à graver mais un peu plus précise et moins friable.
Les tirages uniques
Ce qui est chouette dans la pratique de la linogravure, c’est le coté artisanal de A à Z. Je conçois l’illustration puis je la grave et enfin je réalise un tirage manuellement à l’aide d’une presse faite maison.
Chaque affiche est unique car suivant la charge d’encre et la pression lors du tirage, je n’obtiens pas exactement les mêmes rendus.
Lorsque je démarre le tirage d’une série, cette dernière est tirée à un nombre limité d’exemplaires souvent 40 impressions, ces dernières sont signées et numérotées à la main.
C’est quoi le lino perdu ?
La technique du tirage en lino perdu ou en réduction consiste à faire plusieurs encrages différents d’une même plaque. On effectue d’abord une gravure, on l’encre puis on réalise le tirage, la seconde étape consiste ensuite à re-graver dans la plaque puis ré-encrer avec une autre couleur, et on reproduit le processus autant de fois que l’on souhaite de couches. Cette technique détruit la plaque au fur et à mesure elle n’est donc plus utilisable ensuite. D’une manière générale la plaque à tendance à s’abimer de tirage en tirage ce qui explique le nombre de tirages.
C’est Picasso qui est à l’origine de cette technique, plus économique, permettant de ne pas utiliser plusieurs plaque de linoléum. Par contre beaucoup plus risqué car pas le droit à l’erreur !